Food cost : définition, calcul et méthode pour maîtriser vos marges

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11 min
December 9, 2025
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Food cost : définition, calcul et méthode pour maîtriser vos marges
Kolia  RH, HACCP et gestion des stocks
Gestion des stocks
Food cost : définition, calcul et méthode pour maîtriser vos marges

Le food cost fait partie des indicateurs les plus sensibles pour un restaurant : quand il dérive, la marge s’écroule ; quand il est maîtrisé, la rentabilité reprend instantanément de la hauteur. Bien comprendre ce ratio, savoir le calculer et le piloter au quotidien transforme littéralement la gestion d’un établissement.

Voici notre méthode claire, opérationnelle et immédiatement actionnable pour garder vos marges sous contrôle.

Qu’est-ce que le food cost en restauration ?

Le food cost représente le rapport entre le coût des ingrédients d’un plat et son prix de vente, exprimé en pourcentage. C’est l’indicateur qui révèle si une recette dégage une marge confortable ou si, au contraire, elle vous coûte discrètement de l’argent. Il ne tient compte que des matières premières : tout le reste -main-d’œuvre, énergie, loyer - appartient aux charges fixes.

Autrement dit, c’est la mesure la plus simple et la plus précise pour savoir ce qu’un plat vous rapporte réellement.

Pourquoi le food cost est l’indicateur n°1 de rentabilité d’un restaurant

Le food cost impacte directement la marge brute, la capacité à absorber les variations fournisseurs et la stabilité financière de l’établissement. Les restaurants performants naviguent généralement autour de 25 à 35 %, en fonction du positionnement : une street food dynamique n’a pas la même structure qu’une adresse bistronomique, mais l’objectif reste toujours le même : conserver une marge nette suffisante pour couvrir les charges et dégager un bénéfice réel.

Par exemple : un plat vendu 20 €, dont les ingrédients représentent 6 €. Le food cost atteint 30 %. Les 14 € restants servent à financer votre équipe, votre énergie, vos loyers et votre résultat final.

Ne pas suivre ce ratio revient à piloter votre établissement sans tableau de bord.

Comment calculer le food cost : formules et exemples concrets

Calculer le food cost n’a rien de compliqué lorsqu’on s’appuie sur des données fiables et une méthode simple. La précision vient surtout de la rigueur : travailler en HT, actualiser les prix fournisseurs et utiliser des fiches techniques qui reflètent la réalité du terrain.

Calculer le food cost par plat

La démarche consiste à identifier les ingrédients, peser les quantités réellement utilisées, reporter les prix d’achat mis à jour, puis obtenir le coût portion. La formule est ensuite très directe : coût des ingrédients / prix de vente HT × 100.

Un burger maison illustre bien le principe : pain, viande, fromage et condiments totalisent 3 €. Pour un prix de vente de 10 €, le food cost atteint 30 %. Le ratio est bon… à condition d’être actualisé dès que les tarifs fournisseurs évoluent ! 

Le simulateur en ligne vous permet de visualiser immédiatement l’impact d’une hausse de prix ou d’un ajustement tarifaire.

Calculer le food cost global de votre restaurant

À une échelle plus large, le food cost global mesure la performance de l’ensemble de l’activité. Il se calcule en intégrant les achats matières et la variation de stock, rapportés au chiffre d’affaires HT. Cette vision permet d’identifier les écarts entre la théorie et la réalité, surtout lorsque plusieurs équipes ou plusieurs sites sont impliqués.

Un restaurant qui achète pour 8 000 €, dont les stocks diminuent de 1 000 €, pour 30 000 € de ventes HT, affiche un food cost global d’environ 23,3 %. Une donnée précieuse pour comprendre la dynamique de rentabilité d’un mois à l’autre.

Quel food cost “idéal” viser ?

Le food cost idéal n’est jamais un chiffre universel. Il dépend du concept, du prix moyen, du positionnement et de la stratégie visée. Les street foods efficaces travaillent souvent autour de 25/30 %, quand un établissement plus gastronomique accepte une matière plus coûteuse. L’essentiel est de définir une cible cohérente et de la maintenir dans le temps.

Les erreurs qui font exploser votre food cost

Les mêmes problèmes reviennent dans la majorité des restaurants : des fiches techniques incomplètes ou inexistantes, des stocks approximatifs, une carte trop vaste ou des achats pas suffisamment maîtrisés. Souvent, le food cost théorique paraît correct, mais le food cost réel grimpe à cause de petits écarts répétés : portions servies plus généreuses que prévu, produits oubliés en chambre froide, prix fournisseurs qui augmentent sans être ajustés.

Dans beaucoup d’établissements, quelques détails suffisent à faire glisser plusieurs points de marge.

Stocks mal gérés et inventaires approximatifs

Un inventaire mal tenu provoque irrémédiablement des pertes : ruptures, surstocks, DLC oubliées, produits rangés au mauvais endroit. Dès que la rotation n’est plus fluide, le coût matière grimpe. Une organisation claire, une rotation régulière et un inventaire fréquent réduisent immédiatement les écarts.

Gaspillage, casse et sur-portionnage

Une poignée de grammes supplémentaires à chaque assiette peut représenter des centaines d’euros perdus à la fin du mois. Un simple ajout de 20 g d’avocat sur un poké vendu 40 fois par jour équivaut à plus de 300 € évaporés ! Observer les retours assiettes permet de réajuster rapidement les grammages inscrits dans les fiches techniques.

Carte trop large et achats mal négociés

Plus une carte s’étire, plus elle devient coûteuse : davantage de références, davantage de produits dormants, davantage de pertes. Les restaurants les plus performants sont souvent ceux qui ont appris à éliminer les plats trop complexes ou trop coûteux pour se concentrer sur les recettes les plus cohérentes. L’analyse des ventes facilite cette sélection.

Méthode pas à pas pour reprendre le contrôle sur votre food cost

Reprendre la main ne demande pas une révolution : simplement une routine simple et régulière. Tout commence par un audit rapide de vos pratiques : portions servies, pertes en fin de service, rotation réelle des stocks. En quelques heures, les dérives apparaissent clairement.

La deuxième étape consiste à remettre à niveau vos fiches techniques. Elles doivent refléter ce qui se passe réellement en cuisine : quantités pesées, pertes intégrées, prix d’achat actualisés. Sans elles, impossible d’obtenir un food cost fiable.

Vient ensuite le calcul du food cost par plat, qui éclaire immédiatement les recettes les plus rentables et celles qui tirent les marges vers le bas. C’est à ce moment-là que s’opère le nettoyage de la carte : suppression des plats trop coûteux, simplification des recettes trop complexes, recentrage sur les valeurs sûres.

Lorsque certaines recettes dévient, un ajustement léger des grammages ou un repositionnement du prix peut suffire à rétablir la marge sans dégrader l’expérience client.

La clé, ensuite, est dans la régularité : un suivi hebdomadaire vaut mille audits annuels.

Construire des fiches techniques de cuisine fiables

Une bonne fiche technique repose sur une réalité terrain : ingrédients clairement identifiés, quantités pesées, pertes intégrées, prix d’achat mis à jour, marge calculée. Elle garantit la régularité, protège la rentabilité et sert de référence commune pour toute l’équipe.

Ce document doit vivre : la moindre évolution de tarif, de recette ou de poste doit être reflétée. Des modèles Excel, PDF ou, plus simple encore, un outil digital comme 👉 Komia facilitent énormément cette mise à jour continue.

Ajuster carte et prix en fonction du food cost

Optimiser une carte ne signifie jamais “augmenter tous les prix”. Cela revient plutôt à repérer les plats qui coûtent trop cher pour les retravailler subtilement. Un bowl passant de 38 % à 30 % de food cost grâce à un ajustement de deux ingrédients redevient rentable sans que le client ne perçoive la différence. C’est le principe même du menu engineering : mettre en avant ce qui fonctionne, retravailler ce qui sous-performe et retirer ce qui plombe la marge.

Impliquer l’équipe dans le pilotage du food cost

Le food cost n’est pas qu’une responsabilité dirigeante. Lorsqu’une équipe comprend l’impact de quelques grammes, de quelques pertes ou d’un rangement mal fait, la marge s’améliore automatiquement. Un brief court chaque semaine suffit à ancrer de bons réflexes.

Comment Komia vous aide à maîtriser votre food cost

Komia regroupe dans un seul outil tout ce qui influence le coût matière : les stocks, l’hygiène, l’organisation de l’équipe et la remontée d’informations terrain. Avec une donnée fiable, mise à jour au fil des livraisons, le food cost reflète enfin la réalité.

Les prix fournisseurs sont actualisés automatiquement lors de la réception, ce qui évite toute ressaisie et garantit des stocks cohérents.

L’HACCP est simplifié grâce à des plans pré-écrits, des check-lists personnalisables et un suivi facile des DLC et températures : autant de sources de gaspillage en moins.

Enfin, Komia offre une vision claire de l’évolution des marges. Dès qu’une dérive apparaît, vous pouvez réagir avant qu’elle n’entraîne plusieurs points de food cost perdus.

👉 Demandez une démo Komia ou testez la plateforme gratuitement pour suivre et maîtriser votre food cost.

Exemple concret : comment un restaurant de street food a réduit son food cost

Un groupe de street food avec trois établissements affichait un food cost instable autour de 36 %. Les fiches techniques étaient parfois imprécises, les variations de portions fréquentes et plusieurs produits étaient commandés en excès. Le groupe savait qu’il perdait de la marge, mais sans pouvoir identifier où.

La remise à plat des fiches techniques, la simplification de la carte et le suivi hebdomadaire ont permis de rétablir la cohérence

👉 L’adoption de Komia a ensuite permis de replacer les achats, les prix fournisseurs et les stocks sous contrôle.

En trois mois, le food cost est passé sous la barre des 32 %. Une amélioration de marge nette, ressentie immédiatement.

Faire du food cost un réflexe de pilotage quotidien

Le food cost n’est pas un simple ratio : c’est un réflexe de pilotage qui protège vos marges, votre trésorerie et votre sérénité. Avec une méthode simple, des fiches techniques fiables et un outil comme Komia, optimiser son food cost devient un geste naturel, presque automatique.

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